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et sa cousine Chantal Laherrère © Vence 2007 - 2009
Le 5 février 1941, Jean LAHERRÈRE, alors âgé de 19 ans, s'engage dans le 1er Régiment
de Zouaves et rejoint l'Algérie (Zéralda) où il est affecté à la 5e Compagnie.
Il est nommé Caporal le 16 novembre 1942, et Caporal-Chef le 15 mai 1943. Le 10 octobre
de la même année, il passe la frontière marocaine à Oujda et se retrouve en guerre
contre l'Allemagne.
Il est nommé Sergent le 1er février 1944 et repasse la frontière marocaine à Oujda
le 19 février suivant. Après avoir suivi un stage à l'Ecole des Cadres de Douera
du 7 juin au 31 juillet 1944, il est nommé Sergent-Chef à compter du 1er août de
la même année.
Embarqué à Mers-el-Kébir le 8 août 1944, il participe au débarquement à Saint-Tropez
le 14 août et aux opérations qui suivent en territoire français contre l’Allemagne
: combats de Peypin, Anse, Conblanc, Semance, Château-Lambert... Le 20 septembre
1944, il est à la Chapelle de Ronchamp, en Haute-Saône. "Sous-officier d'élite, véritable
entraîneur d'hommes, il est blessé sérieusement par un éclat d’obus alors qu’il dirigeait
calmement et avec beaucoup de sang-froid le tir de sa pièce de mortier sous un violent
bombardement ennemi". Il reçut la citation à l'Ordre de la Brigade le 16 octobre
1944 du Général TOUZET du VIGIER, commandant la 1ère D.B. Cette citation comporte
l'attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze. Il continue le combat
en Alsace, notamment à Wittelsheim, avec la 1e Armée Française. En mars 1945, il
est moniteur à l'Ecole des Cadres de Rouffach. Il est nommé Adjudant le 1er avril
1945. Il est alors le plus jeune Adjudant de France. Il passe la frontière allemande
le 5 avril, et participe aux combats de Lichental et Soulgan. Il reste en occupation
en Allemagne jusqu'au 21 octobre 1945, date à laquelle il repasse la frontière pour
venir stationner en casernement à La Roche-sur-Yon (Vendée).
Octobre 1944 : je rejoins en « stop » mon unité après évasion du centre des blessés
de Besançon.
Le Capitaine MADON est heureux de me revoir
mais me ramène illico à notre base arrière
pour y terminer ma guérision
Mon camarade Roland BOUÉ-BIGNE, radio du 1er BZP
Alors qu’argent et nourriture je n’avais pas
Il n’a pas hésité à partager son repas
Le noble geste ne peut s’oublier
Et mérite bien d’être cité
Jean LAHERRÈRE renouvelle son engagement pour 2 ans, le 2 novembre 1945, au titre
du 1er B.Z.P.
En mars1946, il est en garnison à St-Maixent où il est moniteur d’instruction physique
à l’Ecole des Cadres, et à La Roche-sur-Yon où il fait la connaissance de sa future
épouse, vendéenne par sa mère, et dont le père, ancien cavalier et garde du Sultan
de Marrakech (Maroc) est issue d’une vieille famille à la fois du Périgord et de
Gascogne.
Le 8 mai 1946, il est autorisé à porter l'insigne "Rhin & Danube", attestation du
Chef de Bataillon ROGER, commandant le 1er B.Z.P. à La Roche-sur-Yon, 20 octobre
1946 (Division Blindée - Bataillon de Zouaves).
A nouveau muté au Maroc avec son bataillon le 28 avril 1946, il arrive à Casablanca
le 6 mai suivant avant d'être détaché au Camp Boulhaut le 22 mai 1946. Il est à nouveau
en garnison à Casablanca le 17 octobre 1946, puis détaché à Mazagan le 24 mai 1947.
Jean LAHERRÈRE part en permission libérable le 8 septembre de la même année, avant
d'être libéré, en fin de contrat, le 2 novembre 1947. Il se retire à La Roche-sur-Yon
où naîtront trois de ses quatre enfants, Chantal, Alain et Martine, la dernière,
Dominique, étant née au Maroc, à Sefrou, en 1953.
Après 3 ans de vie civile, il s’engage à nouveau en 1950 au titre des Goums Marocains.